samedi 19 novembre 2011

Paul Eluard


Ce matin j'aimerais partager avec vous ce poème que je trouve beau ! 



La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l'affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un cœur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie la vie à se partager.









Paul Éluard
(Saint-Denis 1895 - Charenton-le-Pont 1952)

« Je n'ai pourtant jamais trouvé ce que j'écris 
dans ce que j'aime. »  L'idée que l'on peut se faire en secret de la poésie ne limite pas forcément celle-ci. Mais comme les rêves inavouables elle risque de causer des troubles de mémoire et d'empêcher la formation régulière d'un monde supérieur à celui où l'oubli est utile à la conservation prudente de l'individu.

Il faut effacer le reflet de la personnalité pour que l'inspiration bondisse à tout jamais du miroir. Laissez les influences jouer librement, inventez ce qui a déjà été inventé, ce qui est hors de doute, ce qui est incroyable, donnez à la spontanéité sa valeur pure. Soyez celui à qui l'on parle et qui est entendu. Une seule vision, variée à l'infini.

Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré.

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